Une journée bien ensoleillée, parfait pour se rendre au village et aller narguer les Leasheds et les Fierces. Le village est comme la frontière entre les deux meutes alors je peux me pavaner devant eux sans qu'ils puissent  me dire quelque chose. C'est tellement parfait. Ça fait longtemps que je n'ai pas vue l'Alpha des Fierces, dommage, j'ai bien me moquer de lui. Quant aux Leashed, ce sont les bons toutous à leur maître et n'espère qu'une chose, le retour des humains. Heureusement que ma meute est là, on est entourer d'abrutis ici. Et Asphalion, il se croit malin mais je suis bien plus robuste que lui, je le bat quand je veux !

Je suis assez prête du territoire Fierce, je commence à aboyer. J'aboie de plus en plus fort, si je pouvait déranger ce sale cabot ça serait tellement bien. Je suis Alpha, je ne peu pas violer les territoires comme ça. Et oui, Alpha est un énorme avantage mais il a aussi des inconvénients, les sanctions sont bien plus lourdes quand tu es chef. Mais bon, je peux toujours faire chier mon petit monde, et ça c'est bien. Je peux rusé aussi pour atteindre son territoire sans qu'il me casse les pattes. Si je cherchais un oiseau ?

Je revient de ma petite escapade dans la forêt, une pie à la gueule. Elle n'est pas morte, je lui ai seulement brisé les ailes et abîmé un peu une patte pour qu'elle puisse marcher sans aller loin. Je la dépose au bord du camp Fierce, elle s'en va et traverse l'endroit où je ne peut aller. J'aboie pour prévenir le chef et je le voit débouler, son pelage fauve rayonnant au soleil. Je passe l'endroit interdit et vais reprendre ma prise, que j'achève immédiatement. Je la dépose et m'approche du mâle. Et c'est partit pour un petit numéro de gueule d'ange.

- Asphalion, je vient seulement reprendre ma proie, et si ça ne te suffit pas à me croire, tu peux la renifler, elle porte mon odeur et celle de mes terres.

Mon petit sourire mignon était peut-être un peu de trop mais il ne m'a vue que très peu et ne connais pas encore mes habitudes, d'autant plus que mes paroles n'était pas moqueuses pour une fois.
Je relève la tête et marche lentement au tour de lui, queue droite. Je ne soumet pas à lui et je ne le domine pas non plus, il n'a rien à dire.

- Un beau chien comme toi ne m'attaquerais pas pour si peux, non ?

Aller Asphalion, je suis gentille non ? Si il succombe à mon charme, je pourrais le mener par le bout du museau, ça sera tellement bien. Mais il est robuste d'esprit et ne va as se faire avoir comme ça, je ne pense pas. Je prend mon oiseau et retourne à la limite du camp, il va me suivre car il n'a pas dit son dernier mot, c'est sûr.

L'air se montre chaud et pesant, aujourd'hui. Le soleil frappe le sol de sa puissance et réchauffe l'air, si bien que nous ne sommes encore qu'au printemps. Je préfère, et de loin, rester à l'intérieur, où l'ombre et la lumière tamisée me procurent une certaine fraîcheur. Je me plante donc à mon endroit favori, une espèce de corniche, gage d'une très ancienne mezzanine dont il ne reste que quelques planches solitaires. C'est un endroit agréable et tranquille, facilement accessible mais dont peu de Fierce osent atteindre. De toutes manières, quiconque voudra venir me déranger se devra d'avoir une bonne raison. Il est rare que je me permette ça. Mes pattes pendent dans le vide et sur lesquelles repose mon crâne. Si je pouvais enlever ma fourrure, je le ferais volontiers. La chaleur se fait si forte ...

C'est un aboiement lointain mais bien net qui me tire de ma rêverie. Je ne peux que reconnaître l'aboiement de ma rivale. Raven, l'Alpha Wild. Elle aboie fort, et je sais très bien que ce n'est pas en réponse à un combat. Je pense qu'elle me cherche. Une chienne comme elle ne serait pas assez stupide pour aboyer à tue-tête ainsi s'il n'y avait pas une raison. Je soupire en fermant les yeux. Comme aucun Fierce ne semble alerté par ces cris, je saute de ma petite place et atterris sur mes pattes. Sans aucun regard, je sors du hangar. Le soleil commence par m'éblouir mais je m'y fais vite. Je m'avance dans l'extérieur et ne tarde pas à voir une pie piailler et sautiller devant moi. Elle flaire fort l'odeur Wild. Je sais ce que cela signifie. Je m'avance dans le village et les aboiements de l'Alpha se font plus nets, plus proches. Et c'est là que je la vois, apparaissant comme un spectre, traversant les frontières du territoire Fierce.

« Asphalion, je vient seulement reprendre ma proie, et si ça ne te suffit pas à me croire, tu peux la renifler, elle porte mon odeur et celle de mes terres. »

La voix mielleuse et les quelques pas en avant de la femelle charbonneuse ne m'indiquent rien de bon. Je m'approche de quelques pas à mon tour. Sans rien ajouter, elle commence un espèce de petit jeu en tournant autour de moi. Elle marche d'un pas lent sans me quitter des yeux. Je me tiens bien droit, et je préfère éviter son regard.

« Un beau chien comme toi ne m'attaquerais pas pour si peu, non ? »

Elle arrête de tournoyer. Une chance, cela commençait à me taper sur le système. Elle ramasse sa pie et s'en va dans les limites du camp. Je ne crains aucune embuscade, de toutes manières, si c'est ce qu'elle veut me faire croire. Et une petite toutou comme elle ne va pas me mettre au tapis, non. C'est toute cette réflexion qui me pousse à la suivre, mais je ne m'approche pas autant que la première fois. Je m'arrête à quelques mètres d'elle, de portée d'oreille et de voix.

« Tu peux garder ta pie, chère Raven. De quoi aurais-je l'air si je me pliais à manger des proies tuées par un Wild ? Je sais chasser de par mes propres moyens. »

Je rejette légèrement la tête sur le côté.

« Garde-la. Ce n'est pas de ma faute, après tout, si tu ne sais pas coincer un vulgaire volatile. »

Je lève ma patte et la pose devant moi, comme une invitation à se rapprocher. J'aimerais qu'elle explique sa présence sur ces lieux. Bien que je ne la connaisse que de vue, je doute qu'une chienne qui soit Alpha soit si pitoyable à la chasse. Il y a forcément une raison derrière sa venue ici. Mes babines manquent de laisser passer un grognement exaspéré, mais je me tiens au silence. Je cille plusieurs fois en haussant les yeux.

Il est bien trop calme et cela m'énerve. De toute façon si il attaque, je suis bien plus grande et bien plus forte que lui. Je sent parfaitement qu'il n'est pas celui qu'il prétant être, qu'il est bien plus méchant au fond de lui. Il me suis mais ne s'approche pas trop quand même. Méfiance ou peur ?

- Tu peux garder ta pie, chère Raven. De quoi aurais-je l'air si je me pliais à manger des proies tuées par un Wild ? Je sais chasser de par mes propres moyens.

Lui savoir chasser ? J'en doute fort, il est plus tôt nourrit par le reste de sa meute. Il tourne sa tête légèrement de coté.

- Garde-la. Ce n'est pas de ma faute, après tout, si tu ne sais pas coincer un vulgaire volatile.

Je sait parfaitement tuer un oiseau, et il le sait. Il m'invite à me rapprocher, d'un mouvement de patte. Je ne viendrais pas, je n'obeirais pas à un de mes rivals, jamais. Il n'a qu'a venir lui. Pourquoi viendrais-je, je pénètrerais sur une terre adverse. Le faire c'est marrant seulement quand il n'y a pas l'accord du maitre des lieux. Un courant d'air se lève et j'entend un petit bruit venant du buisson de derrière, je m'en approche et commence à sentir l'odeur d'une de mes chasseuses, c'est Impossible qui se cache. Son pelage blanc teinté de gris brille au soleil et ses yeux bleux sont empli de peur. Peur de quoi ? Je ne vais rien lui faire, enfn je crois.

- N'ai pas peur la jeune, vient plutôt avec moi.

Finalement je vient vers Asphalion, entrainant la chienne grise avec moi. Qu'est-ce qu'il veut encore celui là ? Il a toujours un problème, toujours. Sa tête à le don de m'énerver, mais je reste calme et garde mon visage angélique. Je m'approche, fait un cercle autour de lui,  frottant mon pelage contre le sien et me plante devant lui, assise.

- Tu avais une question ?

Le soleil tape et mon épais pelage noir n'arrange rien, je ne parle même pas de celui d'Impossible. Mais je reporte mon attention sur le rival, j'attend qu'il me ponde sa question, je n'ai pas que ça à faire de perdre mon temps avec ce chien des rues. Il vit dans une ville en ruine, il n'a donc aucune fierté ? Vivre dans l'ancien milieu de vie des bipèdes, c'est pitoyable.

« N'ai pas peur la jeune, viens plutôt avec moi. »

Au début, je crois qu'elle s'adresse à moi, ce qui a le don de me perdre. Mais, évidemment, elle s'éloigne vers un buisson et une jeune chienne au pelage rayonnant d'argent en sort lentement. Elle est plus jeune que moi, que nous. Ce qui me fait remarquer que, malgré son assurance, je suis plus âgé que Raven. Finalement, la chienne noire qui semblait réticente à l'idée de s'approcher s'avance vers moi et commence à nouveau son petit jeu. Elle décrit un cercle autour de moi, bien entendu en se rapprochant. Elle en va même jusqu'à frotter son pelage contre le mien. Je reste impassible, cligne lentement des yeux, exaspéré. Je ne sais pas ce qu'elle cherche, et elle commence sérieusement à me saouler. Enfin, elle ne commence pas, dès le premier instant elle m'a énervé, celle-là.

Tandis que Raven continue son petit manège incessant, je garde le regard bloqué sur la jeune chienne. Wild, à l'odeur. Elle est effrayée, je le vois. Par quoi ? Une altercation d'Alphas, c'est simplement n'importe quoi. De toutes manières, dès que Raven ramène sa fraise, ça vire au cauchemar, j'en suis sûr. Cela peut venir d'autre chose. De toutes manières, je m'en fiche.

« Tu avais une question ? »

La chienne désormais bien droite, assise devant moi, m'observe d'un air que je devine malicieux. L'impatience, évidemment, agite aussi ses prunelles. En somme, je commence à croire que sa présence n'est expliquée que par le fait qu'elle soit venue empiéter sur les terres Fierce. C'est pourquoi, en me redressant, je plante mon regard dans le sien et lui balance un « Non. » froid et clair. Que croit-elle ? Qu'elle peut se faire passer pour une chienne qui lit dans les pensées de ses adversaires ? Je dirige un regard aveugle vers la jeune chienne.

« Qui est-ce ? »

Car, après tout, peut-être n'est-elle pas Fierce. Elle pourrait être Solitaire que ça ne m'étonnerait pas, les Wild empestent tellement que Raven à elle seule pourrait couvrir l'odeur de tous les Leashed réunis. Les Leashed, en voilà encore des bouffeurs d'ordures ...

Je me demanderais toujours si ce chien est complètement  idiot ou s'il le fait exprès. Peut-être même les deux. Il me fait revenir sur son territoire, sans même avoir une question ? Son "non" de sa voix aussi froide que clair m'exaspère. Il le fait bien exprès. A la vue d'Impossible il me questionne.

- Qui est-ce ?

Heureusement que la chienne répond peut de temps après car moi je ne l'aurais pas fait, en aucun cas. Il me fait venir pour une quelconque raison qu'il ne me dit pas et il s'imagine que je vais lui répondre, c'est d'un ridicule. Mais comme on dit, le ridicule ne tue pas ! Impossible, elle, semble exaspérée par les histoires de meute et à l'air bien mal à l'aise mais répond tout de même, scrutant le visage du rival.

- Je suis Impossible. Chasseuse, de la meute des Wild.

Elle n'a rien avoir avec toutes ces histoires, et j'espère qu'Asphalion ne va pas l'oublier car je ne voudrait pas qu'elle ai des problèmes, c'est une des membres les plus fidèles de ma meute. Je me rapproche un peu plus du mâle et attrape son cou. Je le plaque au sol et grogne.

- Si jamais tu touche à un seul de mes chiens, je décime ta meute.

Je n'ai pas apprécier le ton qu'il a pris en me demandent qui était Impossible, il se croit supérieur à tout le monde mais la vérité, c'est qu'il n'en est rien. Je relâche la pression que j'exerçais sur son cou et retourne au près de la chasseuse. Je m'approche légèrement de son oreille et lui dit quelques mots qu'Asphalion ne peut entendre.

- Ne fait jamais ça à l'un de tes supérieurs, de n'importe quelle meute.

Si jamais elle s'avisais de faire ça, elle aurait de très gros ennuis, et je croit que la guerre vient d'être déclarée. C'est ma faute, mais je m'en fiche pas mal. Soit il va rester calme, soit il va attaquer. En faite c'est plus un teste qu'autre chose. Il n'a pas réagis à mon numéro de charme, peut-être à celui-ci alors.

La stupidité de cette chienne m'énerve.  Pas que, en somme. Toute sa personne m'exaspère et il n'en tiendrait qu'à moi, elle serait déjà hors d'ici. Mais je sais que seul contre deux chiennes, même si elles sont toutes deux des bouffeuses d'ordures, je perdrais pied très vite. Pis encore, l'autre conne au pelage noir s'avance, dédaigneuse, et saisit ma nuque. Elle ne tarde pas à me plaquer au sol brutalement et je suis surpris que je n'ai pas le temps de riposter. La défense est pourtant le mot d'honneur de mes guerriers. Hélas, elle aura été trop rapide.

« Si jamais tu touches à un seul de mes chiens, je décime ta meute. »

Essaie toujours. La forte pression sur ma nuque s'enlève subitement et je n'attends pas pour faire un bond en avant et claquer mes mâchoires sur son museau. Je recule, conservant les crocs découverts. Je me retiens de voir rouge, car je sais que c'est ce qu'elle veut. Je me contente de m'arrêter docilement à quelques pas des deux chiennes, car, n'en plaise aux Wild, elles sont en Terres Neutres et je peux aller des deux côtés de la frontière sans problème. Je lèche lentement les coussinets de ma patte droite, défiant l'Alpha du regard. De toutes façons, les Wild se prennent pour le centre du monde depuis toujours. Croient-ils qu'il n'existent qu'eux ? Ils devraient apprendre à redescendre d'un cran, car ça, personne n'aime réellement. Même les Leashed montent en mon estime et savent rester à leur place, comparé à ces sauvages des bois.

« Faudrait-il déjà que tu en sois capable, vermine. »

Je me retiens vraiment de grogner. Je ne dois pas me laisser dépasser par ces rats, ce serait leur faire un cadeau. Non, je me contente de les toiser, prêt sans le moins du monde le montrer à parer leurs attaques ridicules. Impossible est une chasseuse, au moins, elle ne posera aucun problème. Quel est l’intérêt de n'enseigner qu'une discipline à chacun des chiens, comme cela ? C'est totalement idiot, à l'image de leurs membres en remarque. Et comment fait un chasseur pour se battre ? Et si un guerrier est exilé, comment survit-il ? Je ne comprendrais jamais les Wild. Déjà que la vieille moche Groenendaël commençait par essayer de ma charmer pour ensuite essayer de m'envoyer au tapis (Si c'est ce qu'elle essayait de faire. C'est totalement raté si c'était le cas. En somme, dans les deux idées, c'était nul.) ... Raven murmure quelque chose à l'oreille de la Husky. Je fais mine de bâiller.

Alors comme ça tu te défends pitoyable chien des rues, renifleur de poubelles ? Tu peux rester les crocs découverts, tu ne m’impressionne pas. Mes techniques ne fonctionnent pas sur lui, je note. Il reprend ses esprits et s'assoit, se léchant la patte avant de me lâcher une phrase qui me déplaît beaucoup.

-  Faudrait-il déjà que tu en sois capable, vermine.

Je suis capable de décimer sa meute, et s'il prétend le contraire, c'est qu'il ne me connaît pas, pas du tout même. Il fait mine de bâiller, il le peut je m'en fiche. Impossible, elle, à l'air de penser que je n’aurais pas dû me jeter sur l'autre carpette, et bien elle à raison. Maintenant je vais l'attaquer, c'est tellement mieux. Mais allons y doucement, c'est plus amusant. Je me lève, oreilles bien droites et queue haute. J’entends mes griffes résonner sur le goudron chaud, des griffes qui seront bientôt contre le pelage de mon adversaire. Je tourne autour du mâle et l'observe attentivement. Il n'est pas bien haut comparer à moi. Pas haut mais assez robuste. Nous sommes deux, il est seul.

- Excuse moi Asphalion, je n'aurais as dû, dis-je d'une vois qui se fait tendre et mielleuse.

Je refait le tour et arrivé à son dos, je me jette dessus, de toutes mes forces, il tombe à terre. J'attends qu'il se relève pour lui saisir une patte arrière et la tirer vers moi. Il tombe à la renverse et nous roulons vers une poubelle. Elle tombe, Asphalion est recouvert d'ordures.

- Alors, on retourne voir sa famille ?

Le sourire le plus moqueur se dessine sur mon visage avant de lancer un regard à Impossible. C'est vrai que je vient de lui dire de ne pas attaquer l'un de ses supérieurs, mais là elle est avec moi et je l'autorise à faire ce qu'elle veut. Je veut que ma meute soit forte, et même si c'est une chasseuse, elle doit savoir se battre. Je lui fait un signe de tête, l’incitent à venir.

Il me reste 75 PV.

Alzheimer. Ça, c'est un quelque mot avec lequel je pourrais définir Raven. Il y en d'autres, mais bon. Non, parce qu'elle a déjà dû oublier qu'elle m'avait déjà tourner autour plusieurs fois. Car elle s'avance, droite comme un piquet, et recommence. Encore. Elle m'observe, me détaille, me lorgne. Je sais ce qu'elle pense.

« Excuse moi Asphalion, je n'aurais pas dû.  »

Elle croit que je vais tomber dans son piège ? Je ne suis pas aussi dupe qu'elle et sa foutue meute. Elle continue de tournoyer et je la sens qui s'arrête juste derrière moi. Je sens aussitôt un poids qui m'atterit sur les épaules et je me plaque au sol. J'ai dû mal estimer sa force, car je me frappe l'abdomen contre le sol dur plus violemment que prévu. Elle m'attaque. Alors si c'est la guerre entre les meutes qu'elle veut, elle l'aura. Qu'elle ne croit pas être en sécurité partout. J'ai le souffle presque coupé et la fourrure en bataille alors que je me redresse sur mes pattes. Raven se faufile derrière moi et m'attrape une patte. J'aboie, grogne, et dégage ma patte violemment. Mais au même instant, elle tire en arrière et nous nous retrouvons tout les deux à valdinguer sur le sol. Notre course s'arrête contre une poubelle qui tombe dans un gros bruit de tôle. Son contenu se déverse sur le sol et nous atterrissons au milieu des ordures. Et évidemment, Raven choisit ce moment-là pour placer une vanne subtile ...

« Alors, on retourne voir sa famille ? »

Alors pour l'humour, Raven, on avisera. Je me redresse sur mes pattes farouchement. Mon poitrail souffre le martyr, moins qu'à l'impact mais les côtes me lancent. Le regard de Raven se dérobe vers sa camarade, elle lui fait un large signe de tête comme pour lui dire de venir. J'en profite. Je m'élance vers la chienne noire et la percute dans le flanc et nous tombons tous les deux à terre. Bien entendu, c'est à moi d'en placer une.

« Je n'savais pas que j'avais élu domicile dans ton garde-manger ... »

Vieille quiche. Comme nous sommes encore à terre et qu'Impossible risque de se ramener, je n'attends pas plus et commence à la marteler de coups de griffe hasardeux, sans réellement chercher à toucher une partie vitale.