SURVIVORS RPG
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 I'll tell you my sins, so you can sharpen your knife | PV Imp'

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Khaleesi
Chasseuse
Khaleesi

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MessageSujet: I'll tell you my sins, so you can sharpen your knife | PV Imp'   I'll tell you my sins, so you can sharpen your knife | PV Imp' EmptyMar 21 Avr 2015 - 14:21

TAKE ME TO CHURCH
Fear is only in our minds
« Avant, je ne savais pas ce qu'était que la peur. J'avais toujours vécu dans un confort douillet, un espace connu, familier, ma maison. J'avais eu toujours de quoi manger, un gentil Deux-Pattes tout près de moi, affectueux qui savait prendre soin de sa chienne, qui lui rendait bien toute son affection. Toutes les émotions négatives, telles que la colère ou la tristesse, n'étaient que des vagues échos d'histoires racontées par des chiens plus anciens, à qui j'allais parfois rendre visite pour qu'ils me racontent leurs histoires, pour rêver. Et tout s'était écroulé. D'un seul coup, toutes ces émotions, tous ces sentiments avaient été libérés, comme si on avait soudainement ouvert la Boîte de Pandore les contenant. Je n'avais eu d'autre choix que de courir, loin, m'enfuir, pour ne pas me rattacher à ce passé qui me ferait mal. Un peu comme un miroir brisé. Si j'essayais de le réparer, très certainement que je me blesserais avec des bouts de verre tranchants.
Cependant, j'avais eu la chance de tomber sur ce chien de la meute des Wild, qui m'avait sauvée. Combien de temps se serait écoulé, s'il n'avait pas été là, avant que je ne tombe sur des renards, des ratons laveurs, une bande de griffeurs, ou même des chiens plus gros que moi, qui m'auraient volé tout ce que je possédais ? Depuis cet instant-là, j'ai eu l'impression d'être utile. Cela m'a plu dans une meute : chaque membre est important, chacun est un maillon de la chaîne qui permet au groupe d'avancer. Certains chassaient, d'autres combattaient ; les reines allaitaient leurs petits qui jouaient, et l'Alpha et le Bêta observaient cette belle cacophonie organisée avec un œil bienveillant. Quant aux Omégas, et bien... je me suis contentée de ne pas les regarder. Si je ne leur voulais rien, alors ils ne m'embêteraient pas à leur tour.
C'était une belle journée de printemps, et la forêt était très belle. Elle respirait le renouveau, et donnait cruellement envie de s'y promener. Cependant, je devais avoir une bonne excuse pour m'y éclipser une ou deux petites heures. J'ai jeté un coup d’œil à la pile de gibier et constaté qu'elle était assez basse. C'était mon rôle de la remplir : j'étais une Chasseuse, et tout autant une solitaire. Alors j'ai profité de cette occasion pour m'éloigner du camp.
Les réchauffants rayons du soleil caressaient mon pelage. J'avais la langue sortie, car il faisait chaud et mon poil roux me chauffait la peau. Non loin de là où j'étais, j'ai aperçu une belle flaque d'eau. Je m'y suis précipitée : le liquide ne serait sans doute pas très bon, étant donné qu'il n'avait pas plu depuis longtemps et qu'il serait certainement tiède, mais je n'ai pas craché sur cette occasion de me désaltérer. J'ai trempé ma langue râpeuse dans la boisson. Ce n'était pas succulent, mais pas immonde non plus. J'ai bu quelques secondes avant qu'un doux fumet me chatouille les narines. J'ai soudainement relevé la tête, les babines humides. J'ai scruté les arbres devant moi, concentrée. Mes yeux ont détecté un mouvement pas très loin : un écureuil venait de descendre de son arbre, alléché par les senteurs de la saison nouvelle.

« C'est un repas de griffeur », n'ai-je pas pu m'empêcher de souligner intérieurement. Cependant, je n'ai pas eu envie de m'attarder sur un simple préjugé : un morceau de viande, aussi poilu soit-il, en est toujours un.

Silencieusement, je l'ai pisté. J'ai réduit le bruit de ma respiration, et je me suis camouflée dans un buisson de roses. Les épines des fleurs me piquaient le pelage et leur doux parfum me faisait tourner la tête, mais c'était le meilleur point d'observation. Je me suis rendu compte que je m'éloignais du camp, mais je ne m'en suis pas préoccupée. L'écureuil était ma priorité.
Il a levé la tête, et a regardé dans ma direction. Instinctivement, je me suis tapie au sol, la queue à la verticale, sans pour autant qu'elle touche la terre. Je savais que le petit gibier peut détecter les vibrations du sol et saurait que j'étais là.
Il a détourné le regard après quelques secondes, sans me voir, et puis il a continué son chemin. Je l'ai suivie à pas de loup, marchant le plus délicatement possible. Son odeur se faisait de plus en plus forte, et de plus en plus alléchante.
Alors, il s'est arrêté, et, confiante, j'ai bondi dessus. Mais un bruit l'a prévenu avant que je ne le touche et, au dernier moment, il a détalé sur la droite. Sur le coup de la surprise, j'ai atterri lourdement sur le flanc et ai roulé dans la poussière jusqu'à un arbre proche. Je me suis relevée, des fougères plein les poils des oreilles et un feu brûlant dans les yeux. Qui avait donc fait ce bruit ? Il avait fait fuir ma proie !
J'ai contourné l'arbre dans la direction du bruit et j'ai flairé l'odeur d'un chien, l'odeur des Wild. Sans chercher à savoir qui c'était, j'ai laissé éclater mon caractère impatient et je me suis écriée, furieuse :

–– Ah bah bravo ! T'as réussi à faire fuir ma proie ! Qu'est-ce qui t'est passé par la tête, par l'amour des Chiens d'En Haut ?!

Je me suis arrêtée presque au moment où je finissais ma phrase en reconnaissant Impossible, une Chasseuse aussi, assise, me tournant le dos. Ses épaules ont tressauté plusieurs fois, et le même bruit qui avait fait détaler l'écureuil retentit. Une fois. Deux fois. Trois fois. C'étaient des sanglots. Impossible était en train de pleurer et je venais de lui crier dessus !

« Quelle idiote ! Elle ne voudra plus jamais me parler », ai-je pensé avec amertume.

–– Désolée, je n'ai pas vu que tu pleurais ! me suis-je empressée de corriger, bien que j'aie craint que ce ne soit trop tard. Qu'est-ce qui t'arrive ?

« Comme si elle allait me le dire ! » a argumenté de nouveau la voix de mes pensées.
Mais je ne l'ai pas écoutée. »
FICHE PAR DITA | EPICODE
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Impossible
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J'appartiens à la meute des : Wild. Je suis âgé(e) de : 2 ans.
Et je suis de la race des : Husky Sibériens.

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MessageSujet: Re: I'll tell you my sins, so you can sharpen your knife | PV Imp'   I'll tell you my sins, so you can sharpen your knife | PV Imp' EmptyMar 21 Avr 2015 - 16:21


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La vie est une litanie de mots, de choix à faire, d'émotions ressenties. Les mots peuvent faire plus mal que des coups ; j'avais du mal à y croire. En tout cas les coups que j'ai reçu ne se sont jamais effacés, on peut chasser des mots de sa tête, ne plus y penser. Mais pour moi tout recommence. Toutes les nuits, mes cris étranglés déchirent un monde qui n'a rien d’idyllique. Chaque nuits, je revois cet homme que j'aimais avant. Que je n'ai jamais cessé d'aimer en fait. Même après tout ce mal, une partie de moi voulait qu'il redevienne la personne qui jouait avec moi, qui m'appelait Impossible car il trouvait qu'il était impossible d'être aussi mignonne que moi. Je m'étais levée cette nuit, le cerveau rongé par la douleur. Cette douleur mentale à laquelle je ne peux pas résister, qui me rappelle chaque seconde de mon ancienne existence. Le passé me hante comme mon ombre, et je ne peux pas faire disparaître mon ombre. Le passé construit l'être. Le mien me détruit. Mes larmes s'écrasaient sur le sol printanier, coulaient dans l'herbe. Je les regardait glisser, ce qui me donnait encore plus envie de continuer. Pleurer fait du bien, cela permet de lâcher prise, de tout laisser aller. C'est de l'égoïsme, mais au fond, ne sommes-nous pas tous égoïstes ? Si bien sûr, la nature canine en est ainsi, on ne change pas les bases de l'existence. Exister signifie posséder un certain égo, ce rendre compte de ce qu'on ai, qu'il soit grand ou faible. Je m'allonge et pose mon museau sur mes pattes. J'inspire profondément pour calmer le tressautement de mes épaules. Je tente de chasser les images et le son du fouet qui siffle dans ma tête en me concentrant sur la forêt. Mais je ne peux pas, je ne peux pas oublier alors que je viens de revivre une des heures les plus sombres et douloureuses de ma vie. Le temps guérit et apaise. Pour moi ce n'était pas le cas. Toutes les nuits, tout recommençait, et cela semblait réel. En tout cas la douleur l'était. Je secoue la tête, je voudrais que ces images sortent de ma tête. Je ferme les yeux pour replonger dans des souvenirs plus ancien, dans le jardin vers dans lequel nous jouions avec mon maître. Je me remémore son regard bienveillant, ses caresse. C'était une très mauvaise idée d'y pensé finalement, mes sanglots reprennent de plus belle. Ce monde n'est plus le tien. Pensais-je. Je ne suis plus Impossible la brisée, je suis la Chasseuse des Wild.

« Désolée, je n'ai pas vu que tu pleurais ! Qu'est-ce qui t'arrive ? »

Je me mords la babine du plus fort que je peux pour calmer les spasmes qui parcouraient mon corps. Je déglutis et inspire un bon coup, pour enfin me retourner. J'observe mon interlocutrice, Khaleesi, une Chasseuse de ma meute. Nous ne nous sommes jamais parlé. J'essaye d'afficher un espèce de sourire, qui ressemblait plus à un rictus.

« Rien du tout, ne t'inquiètes pas... Et je suis désolée pour ta proie. »

Au moins ma voix ne tremblait pas.

Je ne voulais pas lui parler de mes problèmes. Qu'aurais-je pu dire de toute façon ? Que je suis hantée par des souvenirs de maître psychopathe et de fouets qui claquent ? Non. Elle me prendrais pour une folle. Mais ne le suis-je pas ? Cette dernière idée me noue la gorge. Quel autre canidé rêve de son propre sang sur le carrelage de la maison qui était devenu une prison ? Aucun, je suppose. Et puis même, Khaleesi ne me comprendrait. Personne ne peut comprendre ma douleur. Non, personne. Jamais.
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Khaleesi
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MessageSujet: Re: I'll tell you my sins, so you can sharpen your knife | PV Imp'   I'll tell you my sins, so you can sharpen your knife | PV Imp' EmptyJeu 14 Mai 2015 - 9:46

TAKE ME TO CHURCH
Fear is only in our minds
« Elle a eu l'air perdu, comme si elle n'avait su que répondre ; et au fond, je l'ai comprise. J'ai bien souvent entendu des tristes récits de chiens si torturés par leurs ombres qu'ils finissent par en devenir une eux-même. Peut-être qu'Impossible faisait partie d'eux ?

Je savais que le passé peut être douloureux comme il peut être agréable, il peut être agité comme calme, mais si quelque chose ne change pas d'une forme à l'autre, ce sont ses échos. Pires qu'une nuée de moucherons. Ils s'introduisent par les fenêtres, portes et autres issues qu'on ne surveille pas, pensant à tort que tout est sous contrôle, et viennent nous tourner autour, sans vouloir nous lâcher. Ils sont bêtes et ils ne savent pas qu'ils nous gênent. Et leur bourdonnement peut être interprété, si mal entendu, comme un rire. Un véritable rire sadique, alors qu'ils se délectent de nos souffrances. Mon Deux-Pattes avait beau agiter ses pattes glabres dans tous les sens, ils ne partaient pas pour autant.

J'étais encore derrière Impossible, et me suis dit que ce serait sans doute plus agréable pour elle, pour me parler - ou m'ignorer - que je sois devant elle. C'est toujours mieux de savoir dans quoi est-ce que l'on fonce. Peut-être que c'est ça, ma pire peur ; celle de l'inconnu. Sans doute pour cela que j'ai été littéralement paralysée après le Grand Grondement. Tout s'était déroulé si vite que je n'avais rien vu venir, rien pu faire pour l'empêcher, et alors qu'une partie au fond de moi criait que j'aurais pu sauver mon maître si j'avais agi à temps, l'autre me disait que je ne devais pas culpabiliser. Au milieu de cette absurde cacophonie, ma fichue raison ne savait plus où donner de la tête.

J'ai donc fait le tour, en prenant soin de contourner de loin la chasseuse. C'était peut-être bête, mais je ne pouvais pas être sûre qu'elle eût été réellement ravie d'avoir été interrompue dans ses sanglots par une chasseuse maladroite.

Je me suis assise en face d'elle en essayant d'adopter l'expression de visage la plus rassurante, la plus familière. Celle de quelqu'un qu'on appelle parfois "meilleur ami", "confident". Même si je n'avais jamais su véritablement ce que cela voulait dire, n'en ayant jamais eu. Mais j'étais confiante. Un jour, ce serait mon tour. Un jour, restait à savoir lequel.

J'ai vu un renflement à l'intérieur de sa joue droite, et j'ai deviné qu'elle se mordait de toutes ses forces pour arrêter de gémir. Cela m'a fait mal, mais je n'ai rien dit. Personne ne devrait avoir besoin de se blesser pour ne plus crier.

Et, cela fait, une fois que son état extérieur se fût un peu améliorée, elle a dit d'une voix qui ne frissonnait pas, du moins, pas trop :

« Rien du tout, ne t'inquiètes pas... Et je suis désolée pour ta proie. »

Elle a alors affiché un des sourires les plus forcés que j'avais jamais pu voir de ma vie. Sa "joie" était feinte et je le savais. En fait, personne n'aurait pu y croire. J'ai supposé qu'elle aurait aimé que je la laisse tranquille, mais je suis têtue. Je n'allais pas en démordre.

Et je n'en ai pas démordu.

Et... qu'avait-elle dit ? Je suis désolée pour ta proie ?! Elle était bien bonne, celle-là ! Qu'avait donc d'important ma proie à ce moment-là, qui était perdue et irrévocablement enfuie, alors qu'elle avait manifestement plus besoin de mon attention qu'un simple écureuil !

J'ai penché la tête sur le côté, comme le faisaient les chiots curieux. Parfois, c'était comme cela que je me sentais. Rien d'autre qu'un chiot curieux. Un chiot curieux mais pessimiste. Enfin, non, car comme je l'aimais répéter, je n'étais pas pessimiste, mais réaliste. Je savais très bien qu'il me restait beaucoup à découvrir, mais je savais aussi que rien de bon ne s'annonçait à mon horizon flou.

J'ai souri. C'était un sourire sincère, pas forcé. Ce n'était pas comme son rictus. Parce que moi, je n'avais jamais eu à forcer un sourire. Parce que ma bonne humeur était toujours présente, et presque contagieuse. Parce que j'aimais rendre les autres heureux. Parce que j'avais toujours un temps pour mes amis, pour mes proches, pour rire, pour décompresser. Mais de plus en plus ces derniers temps, je me décontractais seule.

▬ À tous les diables ma proie ! Tu es beaucoup plus importante. Tu ne veux pas me dire ce qu'il se passe ?

Connaissant les craintes récurrentes des personnes à qui je demandais de se confier - bien que cela n'arrivât pas souvent, par les temps qui couraient -, je me suis empressée d'ajouter :

▬ Je ne me moquerai pas de toi, si c'est ce qui te freine. Je ne me moquerai jamais de toi, jamais de personne. Et si ce qui te freine, c'est la confidentialité, alors sache que je ne le répéterai à personne. Tu as ma parole de chien de meute.

Petite, les chiens du voisinage n'arrêtaient pas de me répéter que cette expression était une sorte de "tabou" pour les chiens en meute, que si on l'enfreignait, si on ne respectait pas sa parole, alors on se faisait bannir. Si j'y avais cru, j'étais désormais sceptique. Comment Raven ou The Reason, les Alpha et Bêta, pourraient le savoir, si je la transgressais ?

Et, après tout, je n'avais pas à me préoccuper de cela, car ma parole de chien de meute était une parole fidèle. »
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MessageSujet: Re: I'll tell you my sins, so you can sharpen your knife | PV Imp'   I'll tell you my sins, so you can sharpen your knife | PV Imp' EmptyMer 4 Nov 2015 - 18:40

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MessageSujet: Re: I'll tell you my sins, so you can sharpen your knife | PV Imp'   I'll tell you my sins, so you can sharpen your knife | PV Imp' Empty

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