Nirvana arpente silencieusement la galerie commerciale déserte. Ses prunelles sombres embrassent les décombres sinistres, tandis qu'elle vient s'asseoir sur le comptoir d'une boutique détruite, prenant de la hauteur. Elle guette la moindre odeur alimentaire de son odorat affuté. Elle finit par déceler une vague odeur familière et se dirige en hâte vers sa source. Une conserve de corned beef. Son maître en consommait souvent. La chienne attrape son butin entre ses dents. Le seul bémol désormais, était de l'ouvrir. Elle avait l'intention de la faire tomber du haut du premier étage. Par la suite, elle se précipite vers la boîte éventrée, afin qu'on ne la lui dévore pas le temps qu'elle descende au rez-de-chaussée.

Alors que le Tsunami fait rage, je me balade encore dans la ville, faisant face au vent. Je ne sait pas encore ce que je fait ici, mais une chose est sûre, c'est que je vais entrer dans le grand bâtiment qui se dresse devant moi. Je sort un peu du camp, repensant aux petites disputes entre Asphalion et Raven. Elles me font bien rire ces disputes, je me demande s'il ne s'aimeraient pas un peu au fond, car ce n'est jamais bien méchant. Raven qui vient draguer mon alpha, puis lui qui montre son mécontentement en étant un peu ironique... Enfin bon, revenons à nos moutons. La porte du bâtiment est... non, il n'y en à plus. Je rentre dedans, décelant une présence. D'après l'odeur, c'est une femelle Fierce mais je crois ne l'avoir jamais vue. Cela ne me dit rien. Le centre commerciale à plusieurs étages, et donc de vieux escalators décharnés. Je me dirige vers ceux ci quand j'entend quelque chose débouler, c'est la chienne dont j'ai renifler l'odeur.

Je la détaille, c'est une Berger Allemand, un peu plus petite que moi, les oreilles bien droites et un air presser sur le visage. Je m'approche d'elle et lui coupe un peu le chemin. Je n'ai jamais croiser sa route avant, peut-être est-ce le temps de faire connaissance. Elle à peut-être besoin d'aide ou de conseils, ou même des questions sur la meute.

- Bonjour, je me nomme Anathos, à qui ai-je l'honneur ?

Je reste courtois, comme toujours mais avec un once de joie dans la voix, ce n'est pas tous les jours qu'un chien intègre la meute. Celle ci n'a pas l'air bien méchante, elle doit sûrement chercher de quoi se nourrir, comme la plus part des chiens vivants dans le coin. Je m'assois, attendant calmement sa réponse.

La musculature développée du berger allemand s'active sous sa fourrure d'ombres et de feu, jouant cette mélodie sauvage et inquiétante. Elle est le carnivore à qui on ne fait pas confiance, à qui on songe juste à protéger sa vie. Ses babines découvrent un bref instant ses crocs luisants lorsque un longiligne silhouette coupe sa course effrenée, avant que son rictus moqueur et méprisant (comme méprisable) ne si dessine lentement. Elle oublie son festin, et ralentit, jusqu'à venir tracer un cercle autour du dénommé Anathos. Il était plus grand qu'elle, mais personne n'arrivait à la cheville de sa musculature. Elle continue à tourner autour de lui, tel un rapace, un peu langoureuse peut-être, et le déshabille du regard.

« Un Fierce, hein? On va bien s'entendre, tous les deux, dis-moi. » susurre-t-elle de sa voix reptilienne, ignorant sa question.

Et elle se place près de lui. Très près. Leurs corps se frôlent, et elle lui abandonne un sourire cruellement amusé.

Elle ralentit sa course effrénée puis vient tourner autour de moi avec langueur. Elle me détail, intriguée. Elle ignore totalement ma question et fait ce qu'elle veut. Sa réponse n'était pas celle auquel je m'attendais.

- Un Fierce, hein? On va bien s'entendre, tous les deux, dis-moi.

Elle passe très près de moi, son pelage touche le mien et l'odeur de ses chaleurs vient me chatouiller les narines. Mais je sait me contrôler, j'ai appris. Elle me lâche un sourire amusé, je me demande ce qu'elle fait. Enfin je sait ce qu'elle fait mais dans quel but ? Ce n'est pas avec moi qu'elle aura quelque chose. Je riposte, peut-être vais-je paraître froid mais c'est comme ça. Si elle ne le supporte pas temps pis.

- Tu n'a pas répondu à ma question. Et désolé de te décevoir mais tu ne me séduira pas, même avec ton charme.

J'avoue quand même qu'elle est charmante, mais je ne tomberais pas dans le panneau. Peut - être
va t-elle être vexée et je l'espère, elle me laissera tranquille au moins. Comment Asphalion à pu laisser une chienne au caractère identique à celui de Raven dans la meute, lui qui s'en plain souvent ?

Pour toute réponse à sa mise en garde, son sourire insolent s'accentue. Elle est seule à jouer, mais ça ne la gène pas. Le défi n'en sera que plus trépidant. Elle se plait à alterner ses différentes facettes. Nirvana redresse la tête, aussi fière qu'une lionne. Elle se détourne du mâle, effleure un instant le sol de son museau dans un geste désinvolte.

« Je m'appelle Nirvana. On n'aime pas jouer, alors? » répond-elle alors, ignorant sa mise en garde, plongeant ses orbes obscures dans les siennes.

Son regard s'égare ensuite à l'extérieur de la bâtisse en ruines. La lumière du soleil fait flamboyer sa fourrure majestueuse, et un vent à la force improbable souffle et fait trembler le centre commercial.

Un ricanement cruel s'échappe sans retenue de sa gorge, tandis que son œil aguerri observe le mâle au pelage sombre se hisser sur l'escalier de fer. Elle patiente encore, et l'observe s'approcher d'une grande vitre miraculeusement rescapée, seulement fissurée en son milieu. Elle se positionne face à l'escalator, sans pour autant y monter à son tour.

« Prendre des risques est enrichissant, pourtant. » affirme-t-elle d'une voix forte.

Nirvana est toujours en décalage. Elle aime glisser des paroles bancales, et pimenter les rencontres. Son besoin d'adrénaline, même verbale, est omniprésent. Elle finit par s'élancer sur les marches gondolées, d'un pas souple, et d'atteindre le mâle. Elle s'approche de lui par derrière, sans pour autant l'effleurer comme elle l'avait fait quelques minutes auparavant. Elle doit alterner les contraires. Charmeuse ou distante, tactile ou intouchable. Autant poser des variantes dans le jeu.

Même avec des DCs Raven, je te reconnais ! Pire qu'une flic et aussi collante qu'un chewing-gum sous ta chaussure, je viens te pourrir la vie. J'en suis navrée pour toi, mais il va falloir que tu réponde à ce Rp un jour ou la belle Nirvana va en être frustrée.

PS ; je pense que Raven supprimeras le message au moment de sa réponse, donc mon joli petit mot ne viendra pas altérer cette folichonne histoire !